La pierre égarée.

Meuh...

Bon, voilà, j'ai commencé un fanfic il y a quelques jours (j'écris rapidement donc les publications devraient être assez fluides...) et j'aurais envie que vous me disiez ce que vous pensez du début (je vais poster petite dose par petite dose... parce que ça risque d'être illisible).

Bon, par contre, quelques précisions, ce n'est pas une fin alternative, mais plutôt une sorte de suite un peu... "idyllique", limite miraculeuse, mais ça peut peut-être vous plaire, qui sait... C'est en prolongation de l'animé, et donc du film "Conquerors..." (flûte le nom complet...)...

Bon enfin, vos avis et commentaires sont très attendus, merci de votre patience ^^

_______________

Chapitre 1

Le soleil pénétrait à peine dans la ruelle sombre mais se reflétait déjà sur les pavés encore humides. Les nuages s'écartaient peu à peu, comme un signe prédictif. Le beau temps succédait toujours à l'orage. Le bonheur succédait toujours à la tristesse.

Trois hommes discutaient joyeusement devant l'une des grandes et sombres bâtisses de la rue. L'un d'eux devait avoir une trentaine d'années, il était brun, portait des lunettes rectangulaires et semblait être agent de police. Les deux autres étaient plus jeunes, une vingtaine d'années tout au plus, l'un d'eux était châtain, assez grand et souriait gentiment à chaque éclat de voix de l'homme brun. Le second, plus renfrogné soupirait de temps à autres, visiblement agacé par le monologue de leur interlocuteur. Il était blond et plus petit que les deux autres hommes, il arborait, tout comme le garçon châtain, une longue chevelure attachée en queue-de-cheval.

Il tourna la tête, son regard attiré par une silhouette qui s'approchait d'eux. C'était une jeune femme, peut-être de quelques années son aînée, elle avait les yeux rivés sur un petit morceau de papier qu'elle tenait entre ses doigts gantés. Elle portait une jolie robe longue de couleur beige, couverte d'un châle de couleur rouge sombre et ses talons claquaient doucement sur les pavés. Sa démarche était légère. Le jeune homme ne parvenait pas à la lâcher des yeux.

Un éclat de voix le fit sursauter, de même que la jeune femme qui leva alors la tête. Ses longs cheveux bruns descendaient en cascade sur ses épaules et ses yeux verts d'eau reflétèrent les rayons du soleil.

- Alors, Edward, qu'est-ce que tu vas offrir à ma petite fille pour son anniversaire !? lui demanda l'homme brun.
- Je ne sais pas, peut-être un bâillon, pour qu'elle puisse enfin vous faire taire, ironisa-t-il.

Edward observait toujours la jeune femme du coin de l'oeil, il s'était rapidement détourné, de peur d'être surpris.
- Et toi Alphonse ? J'espère que tu as une meilleure idée ! Si tu savais comme ça lui ferait plaisir que...
L'homme brun fut coupé dans son élan lorsqu'il se rendit compte de la présence de la jeune femme. Elle semblait chercher son chemin.

- Pardonnez-moi, dit-elle d'une voix limpide, pourriez-vous m'aider, j'ai l'impression d'être perdue.
- L'agent Hugues est toujours au service des jeunes demoiselles en détresse, alors, que cherchez-vous donc, jeune fille ?
- Hé bien, j'emménage dans le quartier, il me semblait être dans la bonne rue, mais je ne trouve pas le numéro 11...
- Ah, oui... ! C'est évident, la numérotation est tellement étrange par ici, c'est la maison voisine. Mais tout de même, elle est presque en ruine à ce que j'en ai entendu dire, vous allez vraiment habiter là ?
- Oh, merci... Et oui, je vais habiter ici, c'est une sorte d'héritage. Comme c'est de la pierre je ne me fais pas trop de soucis, je pense qu'elle sentira juste un peu le renfermé. Je vous remercie, vraiment... Elle commença à s'éloigner lorsqu'elle se rendit compte de son impolitesse. Oh, j'aurais dû me présenter. Je suis Célénie Louvet, je m'installe ici comme médecin.
- Médecin !? s'exclama le policier. C'est une chance, le médecin de ma fille habite à des kilomètres d'ici ! Oh, en parlant de ma fille, vous voulez la voir, j'ai des tas de photographies d'elle, elle est trop mignone ! Il faut vraiment que je vous la présente
- Hey, Hugues, je ne pense pas qu'elle soit là pour ça, intervint Edward. Voici mon frère, Alphonse, dit-il à l'adresse de la jeune femme. Et je suis Edward. On habite cette maison, il désigna le bâtiment devant lequel ils étaient e train de discuter.
- Oh... Je vois, jolie maison. Pardon, mais, votre visage ne m'est pas inconnu, j'ai l'impression de vous avoir déjà vu.
- Peut-être dans le journal, intervint Alphonse. Mon grand frère est célèbre dans le domaine des fusées, maintenant, dit-il fièrement.
- Allez, ne l'embête pas avec ces bêtises Al...
- Oh, ça ne m'embête pas, rétorqua gentiment Célénie, mais c'est vrai que les déménageurs vont bientôt arriver, il faudrait que je voie dans quel état est ma maison. Je suis ravie de vous avoir rencontrés.

Les trois hommes la saluèrent en souriant, puis, Hugues ayant oublié le fil de la conversation, prit congès des deux jeunes hommes qui rentrèrent chez eux.
_______________

Cok.

Plus tard, Alphonse prépara le déjeuner tandis qu'Edward regardait par la fenêtre, pensif.
- Elle ne te rappelle personne ? s'enquit-il auprès de son jeune frère en entrant dans la cuisine.
- Non, pas spécialement, pourquoi ?
- Juste... une sorte d'impression de déjà vu, je suis sûr de l'avoir rencontrée quelque part.
- Peut-être dans notre monde, se hasarda Alphonse. Tu as peut-être croisé son "double".
- Je ne sais pas, c'est bizarre.
A côté, les déménageurs semblaient très occupés. Ils rentrèrent un piano, beaucoup d'autres muebles et une bonne trentaine de cartons. Des livres principalement, Edward avait réussi à voir ce qui était écrit sur une bonne partie des emballages. Le dernier meuble à sortir du camion fut une haute bibliothèque, ce qui confirma la présence de beaucoup de livres. Etant médecin, la jeune femme devait beaucoup se documenter, se dit Edward sans conviction. Malgré ça, chaque fois qu'il pensait à elle, l'alchimie lui venait à l'esprit.
Cette fois-ci, et même s'il partageait tout avec son jeune frère, Edward ne parla plus de ses doutes ni des ses interrogations à Alphonse. Il avait l'intention d'en savoir plus sur la jeune femme.
_______________

Cok.

Tous les meubles étaient arrivés en bon état, Célénie en était ravie. Elle s'attela à la tâche de ranger la maison. Elle avait ouvert toutes les fenêtres, car, comme elle l'avait prévu, une odeur de moisi s'était installée dans toutes les pièces. Avant l'arrivée des déménageurs, elle avait aussi eu la chance de trouver dans l'un des placards, quelques balais et chiffons à poussière. Elle avait donc pris soin de nettoyer la maison pour pouvoir installer les meubles sur le sol propre.

Elle avait demandé aux déménageurs d'installer la bibliothèque, seul meuble trop lourd pour être bougé par elle toute seule. Elle l'avait donc placée dans le grand salon, près de la cheminée, elle installa ensuite la table basse, par dessus un grad tapis, disposa les fauteuils et le canapé autour de celle-ci et les diverses tablettes sur lesquelles seraient posées les lampes électriques.

Célénie avait apporté de quoi manger, elle s'assit devant la table basse et déjeuna d'un repas frugal. Elle se remis ensuite à la tâche avant d'être dérangée. Quelqu'un venait de frapper à la porte. Lorsqu'elle ouvrit, elle fut surprise de voir un jeune homme blond lui sourire.

- Je vous dérange ? Je venais juste vous proposer mon aide pour votre emménagement, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que vous aviez beaucoup de meubles.
- Je ne veux pas vous embêter, vous devez être occupé ! répondit-elle, gênée de recevoir une telle offre. De plus, la maison n'est pas très accueillante.
- Allons, c'est avec plaisir que je me propose.
- Dans ce cas... Les meubles de la maison, je m'en débrouille, mais ceux de mon cabinet risquent d'être plus difficiles à manipuler.
- Votre cabinet ?
- Oui. Cette maison appartenait déjà à un médecin avant moi, il l'a agencée de telle sorte qu'il y a déjà une salle d'attente et une salle d'examen. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai hérité de cette maison, je connaissais ce médecin.
- Ah, d'accord.
- Suivez-moi, dit-elle, visiblement ravie de ce coup de main inopiné.

Célénie montra à Edward les différentes pièces puis le fit passer dans la future salle d'attente. Un grand nombre de sièges avaient été déposés là dans une sorte de précipitation. Divers tablettes et quelques jouets pour enfants gisaient par terre. La jeune femme et Edward poussèrent les sièges contre les murs, placèrent des tablettes dans les coins de murs, tirèrent une table basse au milieu de la pièce et organisèrent un coin pour les enfants. Un cheval à bascule, quelques cubes marqués de lettres colorées et des jeux de logique et quelques jouets en bois allaient bientôt faire la joie des enfants. Célénie alla chercher quelques coussins et des petites chaises. Le coin semblait maintenant tout à fait accueillant.

Ils passèrent ensuite dans le cabinet où ils installèrent un grand et lourd bureau, une sorte de divan et une seconde bibliothèque.

- Vaus aimez les livres ? s'enquit Edward.
- J'aime lire, c'est l'une de mes activités favorites. J'en oublie parfois de manger. Pour mon cabinet j'ai une petite trentaine d'ouvrages, mais pour ma culture personnelle, je ne saurais dire combien j'en ai. Et vous ?
- Moi... La lecture... Oui, sur des sujets scientifiques, mais la lecture pour le plaisir ou la détente, c'est pas trop mon truc.
Célénie le dévisagea.
- Des lectures scientifiques ?
- Oui, ça et la mécanique. Avec les fusées, mais aussi les utilisations des atomes et des molécules.
- Je vois... Sujet assez compliqué quand on pousse la recherche. Même moi qui suis médecin, j'ai parfois du mal à comprendre toutes ces équations.

Ils terminèrent l'installation du mobilier et des divers objets, dont un dentier qui effrayait le côté enfantin d'Edward. Le garçon prit congé vers 4h de l'après-midi. Célénie, elle, termina son emménagement, à son rythme, après avoir remercié chaleureusement Edward.

_______________

j'aime beaucoup Celenie !
tu t'es mise dedans, non ? XD
en tout cas, c'est une bonne idee et j'espere avoir la suite prochainement =)
mais il me semble que al a les cheveux court et non avec une couette a la fin du film, non ? :s

Mmmh, il me semble qu'il a la même coupe de cheveux qu'Ed.... (???) Mais après, il peut toujours s'être laissé pousser les cheveux.. On va rester sur la longue chevelure hein :p...

Merci pour tes encouragements, je commençais à désesprérer d'avoir des lecteurs :'(...

Cok.

P.S. : Comme j'avais commencé l'histoire JUSTE avant d'arriver ici, Célénie était un prénom que j'avais choisi pour la fille, puis, comme j'aime bien ce nom bah j'l'ai pris comme pseudo pour un forum FMA, normal, non ... ?

Je poste juste pour dire que Al a bien les cheveux courts à la fin du film ^^

Mouarf, bah désolée... J'ai vu le film qu'une fois, en plus, quand il était encore dans le monde alchimique il avait les cheveux longs, alors du coup bah... C'est ce que j'ai retenu ...

Ca vous gêne ?

(Puis t'aurais p'tetre pu faire un p'tit comm' sur mon histoire (si tu l'as lue T__T) ).

Ahhhhh une fic !!! Kya !!! j'ai vu que dans le défouloir tu te plaignais que tu n'avais pas de lecteurs pour ton récit... en même temps j'ignorais qu'on pouvait mettre des fics... je suis là depuis quelques mois et je découvre des sujets... allez savoir....

----------------------

Bref, vu que j'adore les fics et la lecture, je vais me faire un plaisir de te commenter ton début de fic, le plus objectivement possible.

Tout d'abord, je tiens à te dire que la syntaxe est pour le moins très bonne, je n'y ai pas remarqué de grossières fautes d'orthographe (premier truc que je regarde et qui me motive ou non pour la suite de la lecture)
Mais par contre, je trouve que tu nous donnes des descriptions trop simplifiés malgré le fait qu'elles nous démontrent assez bien l'environnement ou les personnages. Il ne faut pas que tu aies peur de faire plus long, disons que c'est primordial de savoir retranscrire tous les éléments de fond... (décrire la ville ou se trouve Ed et Al, le temps, s'il fait froid..., s'il y a de la vivacité dans les rues... ce genre de petites choses) je ne sais pas si tu comprends le fond de ma pensée... mais il faut situer le lecteur et lui permettre de se faire une image de l'endroit ou ses personnages se trouvent.

Mais je te rassure tu as de bonnes bases pour les descriptions. Par exemple, tu nous détailles à merveille l'intérieur de l'appartement... tu as déjà une bonne rédaction...

Bref, ce n'est que le début, et j'espère voir se profiler prochainement une intrigue, mais je sais que pour l'instant la fic est plus axée sur la relation entre Ed, Al et Célénie (mdr moi aussi je m'intégrais dans mes fics à une époque^^) et ce n'est pas plus mal de bien développer ces trois protagonistes... alors continue comme ça !!!

ta fic commence très bien !!!! j'ai hâte de voir la suite !!!

Célénie a écrit:

Mouarf, bah désolée... J'ai vu le film qu'une fois, en plus, quand il était encore dans le monde alchimique il avait les cheveux longs, alors du coup bah... C'est ce que j'ai retenu ...

Ca vous gêne ?

(Puis t'aurais p'tetre pu faire un p'tit comm' sur mon histoire (si tu l'as lue T__T) ).

Non, ça ne me gêne pas, puisque je ne l'ai pas lu ^^ (enfin, juste un passage). Et dans tous les cas ça ne m'aurait pas gêné, puisque je préfère les cheveux longs ^^
Je ne l'ai pas lu, car ça prends du temps et que je ne m'interesse pas trop aux fics. En plus, elle se situe après le film, où ils sont bloqués tous les 2 dans notre monde, donc ça m'interesse encore moins (je préfère de très loin le manga).

Bah justement, j'essaie de débloquer la situation, donc... (Bah ouais, sinon j'aurais pas fait une fic à partir de leur monde, mais j'aurais fini l'histoire autrement xD)

Et merci, un grand merci à Alchi-FMA qui me donne une motivation énorme, et une volonté encore plus affirmée pour continuer mon récit.
J'admire ta façon d'analyser mon texte (évidemment, ce n'est pas mon premier travail d'écriture, j'ai écrit quelques nouvelles, sans compter que je me suis lancée dans un "roman"...) Je suis ravie de voir que ma syntaxe plaît.
Evidemment, je pourrais m'attarder sur les descriptions (c'est mon exercice favori dans tous mes travaux d'écriture...) mais la fic serait d'une longueur incroyable... Je ne voulais pas me pencher sur trop de détails qui déplaisent généralement aux lecteurs de fics (eh oui, c'est difficile d'être trop concentré sur un écran d'ordinateur...)
Donc, pour ce début, j'ai limité mon récit, mais promis, je ferai un effot pour la suite !

Merci encore !

Cok.

Moi qui déteste que l'on lise ce que j'écris,je ne peux te donner une remarque valable,en fait ^^'

Hop, la suite... Un peu longue...

_______________

La nuit commençait à tomber. Célénie était plongée dans le rangement/lecture de ses divers ouvrages. Elle s'arrêtait pour lire quelques pages de chaque roman qu'elle plaçait dans la bibliothèque du salon. Elle n'avait même pas songé à allumer un feu dans l'immense cheminée d'un blanc immaculé, alors que les fenêtres de la maison étaient restées ouvertes toute la journée. Il commençait vraiment à faire froid, l'hiver se faisait déjà sentir, les grippés allaient bientôt défiler dans son cabinet, ainsi que beaucoup d'autres malades.

Dans sa contemplation de quelques pages d'une histoire de vampires, Célénie fut dérangée par quelqu'un qui frappa à sa porte. Sa deuxième visite de la journée, son intégration au quartier se ferait peut-être plus rapidement que prévue. Elle alla donc ouvrir. Elle tomba cette fois, nez-à-nez avec le jeune frère de son premier visiteur. Alphonse se tenait sur le pas de la porte, emitoufflé dans un grand manteau en laine. Même s'il n'avait que quelques mètres à faire pour arriver à la maison voisine, il avait décidé de ne prendre aucun risque.

- Bonsoir, dit-il joyeusement mais grelottant. Mon frère et moi aimerions vous inviter à dîner, j'ai pensé que vous n'aviez peut-être pas de quoi mager ce soir.

Alphonse jeta discrètement un oeil dans la pièce derrière la jeune femme. Aucune lumière, la pénombre s'insinuait doucement dans la maison.

- C'est très gentil, j'accepte, mais à la seule condition que ce soit moi qui vous invite la prochaine fois.

Alphonse frappa dans ses mains gantées. Célénie sortit et le suivit dans la rue éclairée par des réverbères, elle leva les yeux au ciel, tentant vainement de discerner les étoiles à travers la clarté artificielle et fantômatique qui semblait recouvrir la ville. Le garçon la fit entrer dans la maison, celle-ci était éclairée et chauffée. Ce n'est qu'au moment d'y entrer que Daisanji se rendit compte qu'elle avait froid. La lumière l'aveugla pratiquement, ses yeux s'étaient trop habitués à l'obscurité du crépuscule.

Une délicieuse odeur de nourriture envahissait la pièce. Elle n'osa pas avancer même lorsqu'Alphonse lui fit signe de s'assoire. Elle se décida quand Edward, lui-même, s'installa dans l'un des fauteuils du salon. Elle le rejoignit pour discuter un peu. Alphonse était occupé à la cuisine.

- Bonsoir, lui dit un peu froidement Edward.

Bien qu'elle eut remarqué ce petit manque de chaleur humaine, Célénie lui sourit gentiment et hocha poliment la tête.

- Je me demande depuis que je vous ai rencontrés ce matin, qui est le grand frère entre vous deux ?

La phrase ne fit qu'un demi-tour dans l'esprit d'Edward, si bien qu'il ne comprit pas correctement la phrase et faillit s'emporter lorsque son frère entra rapidement dans le salon pour sauver Célénie d'une réplique cinglante.

- C'est lui, dit-il rapidement. C'est mon grand frère, nous n'avons qu'un an d'écart, mais c'est vrai que, comme Edward n'a pas le temps de s'occuper des corvées ou de la cuisine, c'est moi qui fait tout.
- Oh, répondit calmement Célénie qui avait pourtant remarqué la réaction d'Edward, mais n'en fit pas grand cas.

Edward se sentait un peu gêné d'avoir mal prit la question, si bien qu'il se renfrogna un peu plus. Les doutes l'assaillaient toujours, plus il voyait le visage de la jeune femme, plus elle lui rappelait de vieux souvenirs de son monde. La jeune femme se leva pour voir si elle pouvait aider Alphonse. Avant de quitter la pièce elle se retourna et sourit gentiment à Edward, de sorte qu'il comprenne qu'elle ne lui en voulait pas. Il se détendit un peu, sans vraiment savoir pourquoi.

Dans la cuisine, Alphonse savait qu'Edward ne pouvait pas les entendre discuter, si bien qu'il entretint Célénie de son caractère.

- C'est un gentil garçon affirma-t-il en épluchant un oignon. Il a son caractère, c'est certain, mais quand on le connaît, il apparaît adorable.
- Je n'en doute pas, affirma Célénie.
- On a connu pas mal d'ennuis ces derniers temps, on se méfie un peu des inconnus, mais ça lui ferait du bien de voir de nouvelles têtes. Par contre, ajouta-t-il plus bas. Il y a un sujet qu'il en faut jamais aborder avec lui.

Cette phrase aurait pu paraître sérieuse si Alphonse n'était pas pratiquement en train de rire.

- Il déteste qu'on parle de sa taille, ou de la taille en général. Il réagit assez impulsivement rien qu'en entendant les mots "grand", "petit" et "taille".
- Oh, je vois... Désolée, j'aurais dû le remarquer, mais ce n'est pas le genre de choses qui me marquent. Je vois des gens de petite taille tous les jours, je trouve qu'il est assez grand.
- Ce n'est pas son avis... Il est tellement susceptible, il a été beaucoup critiqué là-dessus.
- Oui... je comprends... J'aurais aimé savoir... Quel âge avez-vous ?
- Ed a 24 ans, moi 23. Je suis assez immature par moments, alors qu'Edward gère tout sans se plaindre. Et vous... ?
- J'ai 27 ans. On me dit souvent que c'est jeune pour être médecin, en plus du fait que je sois une femme. Je prends souvent ça comme un compliment.

Alphonse lui sourit.

- Le repas va bientôt être prêt. Pourriez-vous appeler Edward ? J'aimerais qu'il mette la table pour une fois.
- Ok, ok, je la mets.

Edward se trouvait dans l'embrasure de la porte, appuyé contre le battant.

- Vous parliez de moi, hein ?
- Tu crois que tout tourne toujours autour de toi, grand frère... Tu as tort cette fois-ci.
- Ouais...

Célénie, consciente du règlement de comptes qui était en train de se produire sous son nez, se retourna vers Edward et saisit son bras droit pour qu'il lui montre comment aider. Elle eut une drôle de réaction lorsqu'elle sentit que celui-ci était dur et froid. Elle eut un petit mouvement de recul que les deux garçons ne semblèrent pas prendre en considération bien qu'ils l'eurent tous deux remarqué. Célénie s'attendit à entendre une explication quelconque, mais Alphonse s'en retourna à ses casseroles et Edward se dirigea vers un tirroir, semblait-il, destiné aux couverts.

- Je peux peut-être aider, s'enquit timidement Célénie.
- Vous pourriez attraper les verres dans le placard du haut ? demanda Edward d'un ton soudainement plus léger.

Un peu rassurée, Célénie s'exécuta et disposa trois verres devant leurs assiettes respectives.

Le repas se déroula et se termina dans la bonne entente, il était 11h passé lorsque Célénie rentra chez elle.


_______________

Cok.

Bon voilà, la suite plus tôt que prévu, dans la mesure où demain (ce matin) je pars en vacances, sans internet et avec mon texte chéri loiiiin très loiiiiiiiin de moi... Je hais de devoir quitter mon pc d'amouuuur !

Smack, je t'aime PC ! (non je déconne...)

Donc, la suitounette.

_______________

Edward prit l'initiative de débarrasser la table, en silence. Il se refusait toute réflexion. Mais Alphonse brisa cet accord tacite.

- Elle a l'air gentille... Pourquoi tu ne lui as rien dit pour ton bras ? demanda-t-il soudainement.
- Comment ça ?
- Tu l'as vu comme moi, ça a dû lui faire bizarre.
- Ouais, et alors ? s'emporta Edward. J'vais pas expliquer à tout le monde pourquoi j'ai un bras qui rouille, bordel. Je sais pas si t'as remarqué, mais dans ce monde, c'est pas très commun !

Alphonse lui lança un regard réprobateur.

- Quoi !? Attends, j'vais pas raconter ma vie à tout le monde, on la connaît pas en plus. J'vais pas tout lui déballer.
- Ca l'aurait peut-être rassurée.
- Ouais, sûrement, irnonisa le jeune homme. C'est rassurant de savoir que j'ai plus de bras droit, et encore, je parle pas de ma jambe. Et cette énorme cicatrice que j'ai au ventre. C'est très attrayant !

Alphonse resta muet, plus par désapprobation que par manque de répartie. Lui-même avait subi le poids physique et moral d'un corps entierement métalique. Il avait dû assister à la mort de son frère avant de lui sauver la vie. Mais peut-être Edward avait-il raison, il ne se sentait pas non plus prêt à raconter le dixième de ce qui lui était arrivé. Ils évitaient ainsi tous deux de se souvenir des derniers moments vécus dans leur monde.

Edward jeta un coup d'oeil à son petit frère, il fut content de le voir en pleine réflexion et non sur le point de répliquer à sa dernière remarque. Il était conscient de pouvoir aller trop loin, mais cette fois, il se sentait dans son droit.

Lorsque la cuisine fut en ordre, Alphonse alla se coucher. Edward, lui, resta un moment dans le salon.

* *

Le lendemain matin, Alphonse se leva assez tard. Il fut surpris de ne pas trouver Edward dans le salon. Les braises de la cheminées rougeoyaient à peine. Par acquit de conscience, il ouvrit discrètement la porte de la chambre de son frère. Le lit était fait, ce qui n'était pas dans ses habitudes.

Alphonse s'emmitoufla dans une grand manteau en laine et enroula une écharpe autour de son cou. Il sortit dans le jardin pour vérifier qu'Edward n'y était pas. Pas la moindre trace de son frère. Il traversa la maison et sortit du côté de la rue. Il descendit les quelques marches du perron, tremblottant légèrement, ce matin était plus froid que les autres. Déjà, quelques personne semblaient se diriger vers le cabinet de Célénie, qui devait tout juste ouvrir à cette heure matinale. Les gens semblaient être au courant depuis longtemps de l'arrivée d'un médecin dans leur quartier. Le jeune homme s'attarda quelques minutes pour surveiller l'arrivée possible d'Edward. Au bout de dix minutes, transit de froid, il rentra, assez inquiet.

Il se prépara un chocolat chaud dans la cuisine. Il avait gardé l'écharpe autour de son coup le temps que le feu, qu'il était parvenu à rallumer, reprenne correctement. Il termina son petit déjeuner vers 9h du matin. Quelques minutes plus tard, le claquement de la porte d'entrée annonça l'arrivée d'Edward. Alphonse tenta tant bien que mal de cacher son inquiétude.

Son grand frère était arrivé en souriant dans la cuisine, deux paniers dans les bras. Il revenait du marché, et, pour la première fois de sa vie, il avait acheté des légumes. Alphonse ouvrit des yeux ronds lorsqu'il vu qu'il avait même pensé à acheter du lait. Il imaginait les grimaces de dégoût de son grand frère, ce qui eut pour effet de lui faire oublier l'anxiété dans laquelle l'avait plongé Edward. Malgré ses 23 ans, Alphonse restait très protecteur et s'inquiétait d'un rien. Edward ne devinait jamais ses pensées, ce qui convenait à Alphonse qui détestait faire part de ses états d'âme. Il se souvenait qu'il n'y avait qu'une personne capable de sonder son esprit, c'était Winry. Il regretta sa présence pendant quelques instants.

- Regarde ce que j'ai ramené ! s'exclama joyeusement Edward.
- Trop sympa frérot, je n'avais pas très envie de sortir ce matin !
- Héhé !

La mine réjouie d'Edward déteignait sur Alphonse qui arbora lui aussi un sourire joyeux.

- Tu as dû te faire violence pour acheter du lait, reprit Alphonse en inspectant les paniers.

Edward fit une grimace ridicule.

- Si tu savais, repondit-il en passant la main dans les cheveux qui pendaient dans son dos.
- Tiens, qu'est-ce que tu dirais d'un bon dessert ? Une tarte ou un gâteau, comme du veux !
- Un dessert ? Tu me prends par les sentiments, t'as un truc à me demander ? plaisanta gentiment Edward. Si je peux choisir, alors fais-moi un gâteau !

Alphonse ferma les yeux et inclina la tête d'un air entendu et rieur.

- Par contre, reprit plus sérieusement Alphonse, où est-ce que tu as dormi cette nuit ? Ton lit est fait.
- Ah, ça... répondit Edward. Je me suis endormi sur le sofa... C'est pour ça que je me suis réveillé tôt et que je suis allé au marché. Pourquoi, tu t'inquiétais ?
- Pas du tout ! mentit son jeune frère.
_______________

Voilà, un double texte de "remplissage" qui n'avance pas du tout l'histoire ^^ (désolée, c'est tombé là-dessus... ^^")
Le cadeau de Noël, j'en suis consciente, n'est pas grandiose (j'devais pas avoir d'inspiration à ce moment là ...)
Dakedo... J'espère que ca vous plaira, et puis, la suite sera mieux, soyez patients !

Hope you've enjoyed...

Cok.

c'est vrai que ces deux passages n'ont pas enormement fait avancer l'histoire mais j'ai bien aimé ^^
je sais pas comment expliquer ca, mais j'aimerai bien avoir edo a coté qui dort sur le canapé...
j'irai le voir et je lui poserai une couverture et...
*se racle la gorge*
ton texte etait tres bien j'ai hate d'avoir la suite !!! XD

Hop, petit retour de vacances... Donc suite obligée !

J'ai cogité comme jamais durant cette dernière semaine et demi, j'ai déjà l'idée de la fin... Cool !

Donc, la suite... Et désolée de cette attente ^^'

En espérant que ça vous plaise...

_______________

Le déjeuner fut calme, Edward mangea comme à son habitude, engloutissant la part de trois personnes et pourtant, il ne grandissait ni ne grossissait pas. Alphonse s'amusait à le voir terminer son repas un peu après lui, mais il avait chaque jour la patience de l'attendre pour sortir de table.

Plusieurs années auparavant, Edward et Alphonse passaient leur temps à bourlinguer, à voyager constamment, si bien qu'ils n'avaient plus l'habitude de rester sédentaires plus de quelques semaines. Cela faisait plus de trois ans qu'ils avaient cessé leur activité, par obligation plus que par envie. Ils avaient quitté leur monde avec pertes et fracas, ils se retrouvaient désormais seuls, dans un environnement qui leur était assez inconnu. Edward était aussi intenable qu'un petit enfant, tentant toujours d'embarquer son jeune frère, qui finissait par apprécier le calme d'une vie "normale", dans de faux périples ou de simples balades. Bien sûr, Alphonse regrettait les voyages avec son frère aîné, sa famille de substitution comprenant Winry et Mamie Pinako, ainsi que quelques membres de l'armée, mais c'était sans doute une bonne expérience et, malgré tout, il était persuadé qu'il reverrait son monde, un jour. Depuis quelques temps, il songeait beaucoup à Winry, qui devait désormais être un jolie jeune femme, peut-être même mariée.

- Dis, Ed, l'interpella Alphonse. ... T'as pas envie de retourner à la maison, de temps en temps ?

Edward leva la tête et, soudain, Alphonse se rendit compte que son frère et lui-même n'étaient plus des petits garçons, et qu'ils avaient même largement passé le cap de l'adolescence. Le visage d'Edward avait quelque peu mûrit et, même s'il restait assez petit, il avait vraiment l'allure d'un adulte. Il ressemblait, à présent, beaucoup à son père, avec sa longue chevelure blode. Il regarda Alphonse d'une manière sérieuse mais douce à la fois, il comprenait ce que son frère ressentait, et il lui répondit sur un ton de grand frère tendre, à la grande surprise d'Alphonse.

- Si, parfois... Je réfléchis encore à un moyen, sans passer par la... "porte"... Et... je dois t'avouer que, quelques fois, même l'armée me manque un peu.

Edward eut un petit rire. Alphonse lui sourit, il savait à qui il pensait. Il savait qu'Edward donnerait n'importe quoi pour pouvoir à nouveau embêter Mustang.

- Mais, dans un sens, on est peut-être pas plus mal ici, reprit-il. C'est ce qu'on voulait, non ? Se détâcher de notre passé. C'est réussi, tu crois pas ?

Alphonse approuva d'un hochement de tête inconscient. Edward et lui avaient décidé de tout quitter sans trop se poser de questions, mais un tel éloignement ne laissait plus place qu'à la rélféxion et à l'analyse de la situation.

- Imagine, reprit l'aîné. Enfin...je n'avais jamais vraiment voulu en parler jusque là, tu sais que je n'aime pas revenir sur le passé, mais... imagine ce qui serait arrivé si on avait jamais essayé de transmuter maman.

Alphonse fut surpris de cette remarque, puis Edward reprit.

- On aurait vécu seuls pendant un moment, avec Mamie Pinako et Winry, à l'abris du besoin grâce à notre héritage. On ne serait jamais rentrés dans l'armée, on aurait toujours une maison à l'heure actuelle, on ne serait pas dans ce monde, et peut-être même, Edward eut un sourire léger à cette pensée, que l'un de nous aurait épousé Winry. Dans l'ordre des choses, ça aurait dû être toi. On aurait jamais rien sû des homonculus, on ne se serait jamais mêlés de près ou de loin aux histoires concernant la Pierre Philosophale. Tu n'aurais jamais perdu ton corps, j'aurais toujours mon bras et ma jambe, continua-t-il en caressant le métal à travers sa manche. Et peut-être même que j'aurais grandi ! finit-il joyeusement.

Alphonse resta quelques temps interdit, peut-être se sentait-il coupable d'avoir inspiré de telles pensées à son frère. Lui qui ne se confiait jamais, c'était une révélation de poids qu'il venait de faire à son jeune frère. Alphonse posa un regard implorant sur son frère qui rêvassait en souriant.

- Et pourquoi moi ? demanda-t-il légèrement, sans indiquer de quoi il parlait.
- Quoi donc ? l'interrogea Edward.
- Pourquoi ça aurait été moi qui aurait épousé Winry, hein ?
- T'avais gagné...
- Gagné ?
- On s'était battus pour savoir qui se marirait avec elle, tu te souviens ? Et, t'avais gagné. Remarque ! Ca m'arrangeait bien... Les filles ça a jamais vraiment été mon truc... Edward eut un rire gêné.

Quelque secondes de silence s'écoulèrent.

- Hey, Ed... Qu'est-ce qu'elle devient, selon toi ?
- Pourquoi tu me demandes ça ? demanda-t-il, amusé.
- Non, non, pour rien, se défendit maladroitement Alphonse. C'est juste que... Tu crois qu'elle aurait bien voulu m'épouser ?

Edward ne s'attendait pas à une question aussi insolite ni aussi directe. Il regarda son frère avec des yeux ronds. Alphonse avait cette expression enfantine de celui qui attend avidement une réponse. Edward était sûr que c'était une question que son petit frère avait gardé longtemps sur le coeur. En temps normal il aurait plaisanté et répondu ironiquement que Winry n'aurait jamais voulu que de lui-même, mais il n'avait pas le coeur de faire ça à Alphonse. Il lui répondit donc ce qui lui semblait être la réalité, voire même une évidence.

- Sans aucun doute, s'écria-t-il. Pourquoi aurait-elle refusé !?
- Je pensais qu'elle était plutôt amoureuse de toi.
- De MOI ? demanda Edward, incrédule. Peut-être à une époque, repondit-il avec un sourire en coin. Mais t'as toujours été son préféré, crois-moi !

Alphonse sentit une réelle sincérité dans les paroles de son frère. Son coeur fit un bond dans sa poitrine. Il était content d'avoir eu cette réponse.

- Si tu le dis, répondit Alphonse d'un air faussement détaché.

Il souriait intérieurement, Edward aussi.
_______________

rhoooooooooooo pourquoi un mariage avec winry ? TT__TT
mais c'est vrai que alphonse irait mieux avec elle qu'edward ^^'
mais une questuon reste...
*passe du coq a l'ane*
... ou est celenie ? XD

Une réponse toute faite, que je ne ferai pas... Euh... Faut que je relise, où en sommes-nous... ?

Bah Célénie, elle est chez elle à traiter des patients, c'te question...

Je viens de me rattraper les trois parties que je n'avais pas encore lu !!!
que dire... je trouve que ça avance assez lentement... mais bon moi perso ça ne me dérange pas plus que ça !!! comme je te l'ai déjà dit précédemment j'aime beaucoup ta rédaction, la lecture me parait toujours aussi fluide, ce qui me détermine à suivre ta fic que je pressens intéressante !!!

bonne continuation miss !

Merci, je suis proche de la fin, ce n'est plus si loin... Courage...

Je n'ai jamais su écrire des textes courts, j'aime l'agrémenter de "scènes inutiles", pour que tout ne soit pas qu'action à longueur de temps...

Après, je peux passer sur certaines choses... Mais ça me rendrait la tâche plus difficile.

kyaaaaaaaa la suite !!!
mais ca semble bizarre que celenie soit liée a la pierre puisqu'ils sont de l'autre coté... Ô__o
bizarre, bizarre... :p

Bah hey... Patience, faut bien qu'elle serve à quelque chose cette nana !

Bon, la suite, je la mets, parce que j'voudrais pas qu'on m'engueule non plus !!

Allez, et deux pour le prix d'une !

Enjoy.
_______________

Pourtant, il n'eut pas à faire de grands efforts pour la cotoyer. Un après-midi, la jeune femme frappa à leur porte. Lorsque le frère cadet ouvrit, elle se trouva devant lui avec un grand sourire.

- Comme promis depuis longtemps, je viens vous inviter à dîner ce soir, lui dit-elle joyeusement. Si vous n'avez rien de prévu, évidemment.
- Oh, pas du tout, c'est très gentil de votre part.

A ce moment, Edward jaillit d'une pièce que Célénie n'avait pas remarquée lors de sa première visite et qui était, semblait-il, un bureau. Il portait une simple chemise, décontractée, ouverte de quelques boutons à l'encolure. La jeune femme remarqua alors, qu'encore une fois, il portait des gants. Elle se souvenait à présent n'avoir jamais vu ses mains. Et, elle avait beau le croiser assez souvent, Edward n'avait jamais émis que quelques timides salutations envers elle.

Ce soir-là, pourtant, Edward lui paraissait plus accessible, elle sentit presque ses joues rougir au moment où elle se dit qu'il était plutôt à son goût. Elle détourna vaguement le regard, se demandant si Edward avait détecté quoi que ce soit.

- Tiens, pourquoi pas... renchérit Edward. On ne m'a pas vraiment demandé mon avis, mais j'accepte aussi.

Alphonse fut outré de l'impolitesse de son frère, mais Célénie prit la remarque avec beaucoup plus de sérénité. Elle décocha un sourire à Edward qui fit disparaître le sien et lui cloua le bec. Lui aussi se sentit rougir à cet instant, il avait honte, mais autre chose se mêlait à ce malaise.

Célénie prit vaguement congé prétextant qu'il fallait qu'elle commence d'ores et déjà à cuisiner si elle voulait surpasser les talents d'Alphonse. En quelques minutes de visite, elle venait de troubler les deux frères qui se regardèrent d'un air assez ahuri lorsque la porte fut fermée. Edward retourna dans son bureau, un peu étourdi, sous le regard d'Alphonse qui avait remarqué le changement d'attitude de son frère.

Le travail qu'il avait commencé sur le dessin d'une fusée ne l'inspirait plus du tout. Edward sentait comme une boule au niveau de sa gorge, une sensation de nostalgie. Il repensa à son père, et cette fois, sans la moindre animosité. Il n'avait plus tellement envie de harceler Célénie. Il comptait sur ce dîner pour lui poser toutes les questions qu'il gardait en tête depuis un moment, mais son envie diminua au fur et à mesure qu'il repensait à son sourire. Il ressentait quelque chose d'étrange, une sensation qu'il n'avait jamais connue, indescriptible.

* *

Alphonse et Edward arrivèrent chez la jeune femme vers 20h. Lorsqu'ils frappèrent à la porte, Célénie leur ouvrit tout sourire, comme à son habitude, vêtue d'un tablier sur une jolie robe de couleur bordeau. L'entrée donnait sur un long couloir qui s'ouvrait à droite, sur le cabinet de médecin et la salle d'attente, et de l'autre côté, sur le salon. Un escalier étroit prolongeait la pièce exiguë.

Le salon était une pièce claire et chaude, les fenêtres étaient encadrées par de lourds rideaux de couleur crème. Le feu crépitait joyeusement dans la grande cheminée. Célénie s'éclairait principalement à la bougie, même si des petites lampes électriques se nichaient dans chaque coin de la pièce. Il reignait dans la maison une douce chaleur, et une odeur poivrée et sucrée mélangée à celle du dîner que la jeune femme était en train de préparer.

- J'espère que l'odeur de l'encens ne vous gêne pas, s'enquit Célénie.
- Pas du tout, affirmèrent les garçons en choeur.
- Bien, je vous abandonne un peu, je n'ai pas tout à fait fini.

Lorsque Célénie fut retournée à la cuisine, Edward et Alphonse visitèrent la pièce des yeux. Tous deux furent attirés par la bibliothèque. Edward examina les ouvrages qui s'étalaient ici par dizaines. Des romans de fiction principalement. Un nom attira pourtant son attention. Il donna un coup de coude à son jeune frère et lui indiqua le livre d'un geste du menton.

- Regarde, murmura-t-il de peur d'être entendu.
- Quoi donc, demanda Alphonse, un peu perdu parmis tous ces ouvrages.
- Nicolas Flamel... Ca ne te rappelle rien ?

Alphonse regarda alors de plus près. Edward, lui, sortit le livre en retenant son emplacement.

- On m'a dit qu'il était connu dans ce monde, pour avoir créé la "légende" de l'alchimie.
- Ah ?
- Regarde le titre, "Principes d'équivalence".
- ...

Edward feuilletta l'ouvrage. Il fut étonné de voir que celui-ci se présentait comme un roman racontant l'histoire d'un jeune alchimiste. Ca n'avait rien d'un ouvrage scientifique et, pour le commun des mortels, il ne s'agissait ni plus ni moins que d'un roman de fiction avec des termes inventés. Des légendes avaient même été annotées en bas de page.

Les deux garçons furent surpris par Célénie, qui se trouvait juste derrière eux. Ils ne l'avaient pas entendue arriver.

- Ce livre vous intéresse ?
- C'est-à-dire... Il me semble l'avoir déjà lu, mais ça fait longtemps.
- Oh, oui... Ca fait longtemps que je ne l'avais pas relu. Je croyais que vous ne vous intéressiez qu'à la littérature scientifique ?
- Ah, euh... Ca se rapporte à la science, non ?
- Je n'ai pas vu ça comme ça, mais vous avez peut-être raison. J'ai trouvé ça grandiose, cette magie. L'auteur a vraiment beaucoup d'imagination.
- Je peux vous l'emprunter ?
- Aucun problème, j'ai je-ne-sais combien de romans à finir en ce moment... Celui-là ne me manquera certainement pas.
- Oh, Merci.

Edward posa le livre sur une tablette près du sofa.
_______________

Excellent fic ! Dès les premières lignes, c'est remplis de suspens ^^
C'est trés accrocheur ^^ J'aimer beaucoup ces pensées de passée pas encore oublié ^^

Alphonse épouser Winry ? Je ne serais pas Edward qui était amoureux d'elle et inversement ?

Nicolas Flamel...déjà entendu quelque part...je sens un rapprochemetn avec la pierre...


Vivement la suite et continue ainsi

Merci, ça me fait plaisir d'avoir une nouvelle lectrice. Je suis justement en train de finir... La fin est toute proche, j'en frissonne !

Cool, vivement que tu la postes ^^

Je suis du genre grande lectrice quand je m'y met